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Votre chat peut-il affecter votre santé mentale ? Ce que révèle une nouvelle étude

Il est bien connu que les chats apportent de nombreux bienfaits à leur propriétaire, mais une étude récente a soulevé une question intrigante : posséder un chat pourrait-il avoir un impact sur la santé mentale ? Une équipe de chercheurs australiens a cherché à éclaircir cette hypothèse, notamment en ce qui concerne les liens entre les chats et des troubles psychiques comme la schizophrénie.

Les effets positifs des chats sur la santé

Avant de plonger dans les résultats de l’étude, il est important de rappeler que les chats sont des compagnons fidèles qui ont de nombreux effets bénéfiques sur la santé mentale et physique de leurs propriétaires. Il est prouvé que caresser un chat réduit le stress et la tension artérielle, tout en stimulant la production d’endorphines et de sérotonine, des hormones associées à la bonheur et au bien-être. En outre, leur présence aide à renforcer le système immunitaire des enfants, réduisant ainsi le risque de développer des allergies.

Le parasite Toxoplasma gondii : un facteur inquiétant

Cependant, depuis quelques années, certaines études ont suggéré que la possibilité de posséder un chat pourrait comporter des risques, en particulier en lien avec un parasite appelé Toxoplasma gondii. Ce protozoaire, qui se trouve principalement chez les chats, est responsable de la toxoplasmose, une infection qui peut être particulièrement grave pour les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.

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Le T. gondii ne se multiplie que chez les félins, mais il peut infecter d’autres animaux et persister dans leurs corps. L’homme peut contracter ce parasite en ingérant des aliments ou de l’eau contaminés par des excréments de chat. Cette infection pourrait avoir des conséquences sérieuses sur la santé mentale des individus. Des recherches ont montré qu’elle pourrait provoquer des changements dans le cerveau, notamment des altérations au niveau de certains neurotransmetteurs comme la dopamine, qui est liée à des troubles psychotiques.

Le lien entre toxoplasmose et schizophrénie

Le lien entre l’infection par T. gondii et la schizophrénie a fait l’objet de nombreuses études au cours des deux dernières décennies. Une étude de 2022, qui a compilé 66 recherches, suggère qu’une infection à T. gondii pourrait augmenter le risque de développer des troubles psychotiques, y compris la schizophrénie. Certaines études ont même montré qu’en grandissant, les personnes ayant été en contact avec des chats dans leur enfance avaient un risque plus élevé de souffrir de troubles schizotypiques, ce qui suggère une connexion possible entre les deux.

Une étude menée en Arabie saoudite a révélé que les patients atteints de schizophrénie étaient 3,4 fois plus susceptibles d’avoir été en contact avec des chats pendant leur enfance par rapport à des personnes en bonne santé mentale.

Une étude détaillée et ses résultats

Une recherche systématique menée par des chercheurs de l’Université du Queensland a passé en revue près de 1900 études sur l’association entre les chats et les troubles schizophréniques. Après avoir sélectionné 17 études de qualité, les résultats ont révélé que posséder un chat pourrait effectivement doubler les risques de développer des troubles liés à la schizophrénie. Cependant, les chercheurs ont mis en garde contre le fait que cette association n’indique pas nécessairement une relation de causalité, car plusieurs des études analysées avaient une qualité méthodologique inégale.

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D’autres agents pathogènes en cause ?

Une autre piste qui a émergé au cours de l’étude suggère qu’un autre agent infectieux, potentiellement présent dans la salive des chats, pourrait être responsable de ces troubles psychotiques. Des chercheurs ont évoqué la possibilité de l’implication de la Pasteurella multocida, une bactérie que l’on trouve dans la salive de certains animaux, comme les chats. Cette hypothèse est en cours d’exploration, et il se pourrait que cette infection joue également un rôle dans la santé mentale des individus.

Conclusion : une bonne hygiène est essentielle

Malgré ces découvertes préoccupantes, il est important de noter que la toxicité de Toxoplasma gondii n’est généralement pas grave pour la majorité des personnes. Pour la plupart des propriétaires de chats, le risque de développer des troubles psychotiques reste faible. Toutefois, certaines précautions sont à prendre, surtout pour les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Une bonne hygiène, notamment après avoir manipulé son chat ou changé sa litière, est essentielle pour minimiser les risques d’infection.

En résumé, bien que les chats aient des bienfaits évidents pour la santé mentale, certaines études soulignent un lien potentiel avec des troubles graves comme la schizophrénie, notamment à travers l’infection par Toxoplasma gondii. Cependant, la majorité des propriétaires de chats n’ont pas à s’inquiéter outre mesure. Restez informés et prenez des mesures simples pour garantir la sécurité de votre santé mentale et physique tout en profitant de la compagnie de votre félin bien-aimé.

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